Ces pages sont consacrées à Alexandre Fourchy, hussard de l'armée napoléonienne, aventurier aux Amériques et avocat à la Nouvelle-Orléans.

Personnage du XIXème siècle, inconnu et révélé au travers d'une biographie exclusivement réalisée à partir d'archives recueillies dans le monde entier.

Cet ouvrage reconstitue sa vie, de ses origines franciliennes à sa mort à la Nouvelle-Orléans, éclaire son parcours sur la base des archives familiales et administratives (locales et internationales), des traces que ce personnage a laissées durant son périple autour de la planète.

Mémoire historique avant tout, ce livre examine toutes les pièces disponibles, cherche à comprendre comment les évènements se sont déroulés, émet des hypothèses à partir des indices découverts , mais laisse au lecteur le soin de se figurer qui était précisément ce personnage.



Si vous le souhaitez, vous pouvez contribuer à l'enrichissement de cette recherche en prenant contact avec son auteur.

Originaire de la paysannerie et bourgeoisie francilienne de l'Ancien Régime, il voit le jour à la veille de la Révolution Française au sein d'une famille de notaire parisien. Elève du collège Louis-le-Grand, puis de la future Ecole de Saint-Cyr, il s'engage dans la fameuse armée napoléonienne pour une épopée qui le conduit au quatre coins de l'Europe. Après Iena, Eylau, Essling, Wagram, il devient capitaine de Hussards en Espagne et participe à la campagne de France dans l'Armée de Lyon.

Premier capitaine à rejoindre Napoléon durant les Cent-Jours, il s'investit vigoureusement pour l'Empereur, et rejoint le Grand Etat Major à Waterloo. Proscrit sous la Restauration, il s'embarque pour les Amériques et vit d'aventures tout autour du Golfe du Mexique (Antilles, Cuba, Mexique et Louisiane). Il s'installe définitivement à la Nouvelle-Orléans, devient aocat et fonde une famille après sa rencontre avec une famille réfugiée de Saint-Domingue, les Hatrel.

Toujours patriote français, il n'a de cesse de rechercher à retrouver la reconnaissance de ses actions passées et s'engage dans la vie orléanaise. Son dernier défi, un ouvrage sur une société idéale dont la perfection lui semble messianique. Il décède en 1854 et est à l'origine des Fourchy américains.

Né en 1787, Alexandre Fourchy passe son enfance à Paris, dans l'office notarial de son père, situé rue Aubry-le-Boucher. Son père est originaire d'Aigremont, village d'Ile de France, proche de Saint-Germain-en-Laye. Ce sont des paysans installés depuis plusieurs générations sur ce terroir, et, l'un des enfants, François Toussaint, le père d'Alexandre, reçoit une éducation plus poussée, et est placé comme clerc de notaire en 1767 chez SIBIRE. Il poursuit son ascension professionnelle et devient notaire en 1786, succédant à HAMEL.

François Toussaint se marie avec Louise Denise CHERET, famille d'orfèvres réputés, dont le père Jean Baptiste François, après une carrière professionnelle reconnue, participe comme témoin privilégié de la Révolution Française, membre élu des représentants de la commune de Paris. Ce dernier sera même condamné à mort, mais non exécuté, à la suite du 13 vendémiaire.

Admis à l'Ecole de Fontainebleau, future Ecole de saint-Cyr, en 1804, il est affecté au 10 régiment d'infanterie légère en 1806. Sous-lieutenant, il participe à la victoire de Iéna, puis à la saignée d'Eylau. Fait aide de camp des généraux Pouzet, puis Fiteau, il participe à la campagne d'Autriche et assiste à la mort du maréchal Lannes, à Essling, où il est lui-même blessé.

Après Wagram, il est admis dans le 4ème régiment de hussards engagé en Espagne. Il se comporte avec bravoure au combat de Iecla, chargeant à la tête de son escadron, faisant de nombreux prisonniers.

Après la campagne de France de 1814, caserné à Vienne, il est le premier capitaine de cavalerie à rallier Napoléon pendant les Cent-Jours. Il est admis au Grand Etat Major et participe à Waterloo.

Du fait de son attachement bonapartiste, il est mis en demi-solde. Il décide alors de tenter sa chance aux Amériques.

Décidé à tenter sa chance dans un nouveau pays, il s'embarque pour les Amériques en 1817. Profitant des nombreuses connaissances du passé et des rencontres fortuites, il s'aventure en Louisiane, au Mexique, à Cuba et à la Martinique. Cherchant la fortune et rencontrant diverses désillusions, il évite de s'engager auprès de ses anciens compagnons d'armes dans des aventures sans lendemain.

Il participe probablement à la révolution mexicaine installant au trône Iturbide comme Empereur. L'échec de cette entreprise le contraint à sillonner de nouveau le golfe du Mexique pour se fixer définitivement à la Nouvelle-Orléans.

Ne trouvant pas une activité suffisament profitable à son goût, il dirige en 1825 un convoyage commercial entre la Louisiane et la ville de Chihuahua, qui, malheureusement, se fait attaquer par les indiens comanches à proximité de San Antonio. De retour, à la Nouvelle-Orléans, il ne sait comment trouver une position satisfaisante et stable.

Durant toute sa vie il a rencontré des personnages illustres et d'autres qui le deviendront.

En premier lieu, il est un fidèle de Napoléon qu'il vénèrera jusqu'à la fin de sa vie. Il a été très tôt en contact avec ce personnage, dès son admission à l'Ecole de Fontainebleau, puis durant son parcours militaire. Le retour de l'Empereur en 1815 et le ralliement du régiment d'Alexandre à Napoléon est un moment de bascule dans la vie de ce dernier. De cette rencontre découle toute la suite de son parcours.

Dans les armées napoléoniennes, il a cotoyé le maréchal Lannes, Soult et Suchet, mais aussi des personnages de second plan comme le général Bailly de Monthion, dont il était cousin par alliance. Ou encore le futur maréchal Bugeaud avec lequel il a combattu en Espagne. Il a probablement fréquenté d'autres personnages fameux : La Bédoyère, Marbot, ...

Plus curieux, il a connu le général Lafayette par l'intermédiaire de son frère, et c'est avec le concours du héros de la Guerre d'Indépendance américaine qu'il pourra réaliser des transferts de fonds entre les Etats-Unis d'Amérique et la France.